Depuis la période d'après-guerre dans les années 1950, nous avons connu une augmentation significative de l'utilisation de produits chimiques artificiels dans les textiles, les articles ménagers, les meubles, dans l'eau et dans l'air. On les trouve en quantité particulièrement élevée dans le secteur agricole dans les pesticides, les herbicides et les fongicides.

Manque de tests rigoureux

Les tests ne sont pas toujours rigoureux (selon l'Environmental Protection Agency des États-Unis, moins de 1 % ont été rigoureusement testés pour la sécurité). Et surtout, les tests ne tiennent pas compte de l'impact à long terme de l'exposition cumulative à tant de produits chimiques sur le corps humain.

L'association Pesticide Action Network (PAN) accuse aujourd'hui l'Union européenne d'approuver la mise sur le marché de pesticides sans tester leur potentiel effet perturbateur endocrinien. L'ONG s'est plongée dans les dossiers d'approbations de 33 pesticides en Europe. Dans 31 cas, aucun test n'a été requis concernant le caractère perturbateur endocrinien ou non de la molécule.

En France et en Europe, près de 98% des pesticides n'ont pas été testés contre les perturbateurs endocriniens. 

Qu’est ce que sont les perturbateurs endocriniens ?

Il s'agit d'un groupe de produits chimiques appelés xénoestrogènes qui imitent les œstrogènes, mais de manière négative. Ils exercent un effet puissant sur les récepteurs cellulaires des œstrogènes dans le corps et sont censés contribuer aux cancers comme le sein et la prostate. Ils sont extrêmement difficiles à décomposer et une fois dans le corps, ils peuvent être absorbés par les cellules et sont difficiles à éliminer. 

Quels sont les perturbateurs endocriniens courants à surveiller ?

Le bisphénol A (BPA) se trouve dans de nombreux produits plastiques, notamment les contenants de stockage des aliments, les films plastiques et le revêtement des boîtes de conserve. Il s'infiltre dans les aliments et les boissons, surtout si le plastique est chaud.

Les phtalates sont un groupe de produits chimiques particulièrement nocifs que l'on trouve couramment dans les articles de toilette, les cosmétiques et les produits d'entretien ménager. On les retrouve également dans certains emballages alimentaires et jouets pour enfants.

PFAS (substances perfluoroalkyles et polyfluoro alkyles (PFAS) que l'on trouve couramment dans les poêles antiadhésives et les revêtements textiles.

Pesticides En 2019, l'association caritative Friends of the Earth a signalé l'utilisation croissante de pesticides au Royaume-Uni et aussi en Europe. Il y a eu une augmentation de 24% de l'utilisation de pesticides depuis 2000 avec une liste croissante de produits chimiques.

Les PCB (biphényles polychlorés) utilisés dans l'industrie qui s'infiltrent dans nos approvisionnements en eau.

Comment minimiser votre exposition aux perturbateurs endocriniens?

• Évitez les bouteilles en plastique et si vous en utilisez une, ne laissez jamais le plastique exposé à la chaleur car le contenu en BPA s'infiltre dans l'eau. Transportez de l'eau dans une bouteille en acier inoxydable. Minimisez votre utilisation de contenants de stockage en plastique et même s'ils sont « compatibles avec les micro-ondes », ne réchauffez pas les aliments dedans. Évitez les emballages alimentaires en plastique.
• Soyez prudent avec les boîtes de conserve car certaines sont constituées d'une doublure en BPA, en particulier pour les aliments acides comme les tomates.
• Choisissez des articles de toilette naturels et choisissez toujours ceux qui ne contiennent aucun phtalate. Les produits chimiques seront absorbés directement par la peau dans la circulation sanguine. Pour cette raison, nous proposons chez PATATE des soins de peau biologiques, y compris des shampooings, gels douche, déodorants et des savons.
• Commencez à remplacer votre batterie de cuisine par des types non « antiadhésifs » et remplacez-la par des batteries en céramique, en fonte ou en acier inoxydable. Remplacez les plus anciens et les plus rayés car l'exposition aux produits chimiques peut être plus importante.
• Commencez à investir dans les aliments biologiques. Vous pouvez choisir le bio de manière plus économique en consultant les informations les plus récentes sur ce site. 
• Essayez d'acheter de la viande et des produits laitiers biologiques. Évitez le saumon d'élevage car il est riche en PCB et ne mangez du thon que très occasionnellement en raison de ses niveaux élevés de mercure.
• Filtrez toujours l'eau du robinet. Achetez le meilleur filtre à eau disponible et vérifiez soigneusement les produits chimiques qu'il filtre. Par exemple le filtre de charbon en bambou disponible au magasin serait utile et pratique pour vos voyages de part son petit format.
• Choisissez de la cire naturelle (pas des bougies au pétrole) avec des huiles essentielles naturelles. Évitez les désodorisants chimiques.
• Et vous pouvez également envisager de choisir des produits ménagers naturels ainsi que des produits de lessive et d’entretien comme MUTYNE.

Faire un plan d'action

Il est vraiment important d'examiner tous les aspects de votre exposition aux produits chimiques :

• Où est votre plus grande exposition ?

• Que pouvez-vous commencer à faire aujourd'hui pour le réduire ?

Commencez par les actions les plus rapides et les plus simples que vous puissiez entreprendre et construisez à partir de là. Cela peut non seulement faire une différence dans votre expérience pendant la ménopause, mais aussi pour les femmes et les hommes de tout âge !